Mrs SteamCloudy
Présentation Mrs SteamCloudy
Vidéo studio et vidéo drone par Brendan Le Tribroche,
alias @B.monochromy
Texte, audio, musique, peintures et improvisation de piano par Mrs SteamCloudy
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Texte à l'écrit:
Personne au monde ne peut définir sans l'once d'un doute ce qu'est l"Art dans sa globalité.
Mais il est une certitude que l'Art épouse chaque personne chez qui se révèle une attraction forte pour ce dernier.
Il se meut, pour se greffer sur les émotions de son amant.
Nous avons tous notre relation individuelle avec notre art.
Je vais vous parler, de la relation de mon art et moi.
L'art est venu à moi comme un ami d'enfance ne m'ayant plus jamais quittée.
Une année après mes premiers pas, je n'ai plus jamais lâché le crayon qu'on m'avait présenté. Je m'y suis attaché, profondément.
Remplir une feuille blanche de couleur était sans doute une manière de combler,
par des vibrations de teintes, d'ombres et de formes ce qui me semblait vide et terne.
Il m'était un besoin d'expression viscéral, que moi même n'était pas en conscience d'interpréter.
J'observais, analysais la réalité, et ma réalité, les réincarnants en vie esquissée.
Je grandis, froissée par les angoisses, teintant les feuilles blanches pour tenter de planer.
Je m'enveloppais dans mon monde de papier, bien que quelques noirceurs y faisaient irruption.
En parallèle, la musique était mon deuxième allié, dans cette quête d"expression.
Quelques années plus tard, mes noirceurs grandissantes, le papier ne suffissait plus à accueilir toute l'encre de mes névroses.
Je commençai à entâcher des toiles, par des pinceaux gorgés de mes eaux.
Le perfectionnisme et l'insatisfaction qui avaient l'habitude de m'habiter, allourdissaient souvent la création de leur fardeaux.
La musique, berceuse depuis toujours, était le ciel de mon monde, et mes ombres sa gravité.
J'étais une enfant enclavée entre le rêve et le cauchemar.
Puis une adolescente chez qui le cauchemar broya un peu plus les rêves.
Plusieurs années s'écoulèrent dans un écroulement, le mien.
Deux mots entre quatres murs blanc furent prononcés, mais n'étaient pas la capitulation de ces maladies aux cros accérés .
J'ai erré plusieurs années, ma sur-empathie se passionnant pour la psychiatrie.
Je voulais dépeindre ce sujet qui me touche et qui entaillaient de nombreuses personnes,
Mais la recherche de mon style artistique demandait une énergie intense dont jétais dépourvue.
Après de nombreuses années de recherche, de créations de décors dans le monde du spectacle,
D'orientation, ré-orientation, de désorientations, je compris que l'art était un meilleur ami plus loyal que je l'étais parfois
pour lui.
Je me déclarai alors en tant qu'artiste indépendante.
Car c'est ainsi que je compris que le rêve et le cauchemar, l'onirisme et la noirceur,
étaient les deux paysages qui me constituaient. Ces deux pôles, liés l'un à l'autre, une fois miscibles, sont ce que je suis.
J'ai constamment parlé, écris en allégories, c'était là, en moi, la réponse à mes recherches, était ce que je suis,
Je m'analysais, m'observais constamment, mais sans doute pas assez pour voir que j'étais le mélange de deux opposés.
Tiraillée entre le noir et le blanc, je pensais être noyée dans un gris inanimé. Mrs SteamCloudy est née, devrai je dire,
je l'ai enfin, considérée. Pour l'art, ma vie, mes traumas, mes pathologies, mais aussi ceux de guerriers et guerrières que j'ai
connus, sont devenus mes muses. Exprimer l'ombre imperceptible à l'oeil nu, en métaphores surréalistes, est pour moi une manière
de muer la souffrance en image, et ainsi, la miroiter au delà de la cage cérébrale.
N'est ce pas complètement surréaliste de vouloir mettre en lumière des ombres ?
C'est notre relation, mon art et moi, le surréalisme sombre est ce qui nous définit.
Hommage à tout les guerriers et guerrières que j'ai connus, à toi qui n'est pas revenue du front,
puisse le Morpho de ma toile 'The flight" s'envoler.
Mrs SteamCloudy